Jean-Michel Groven sur l'apocalypse économique 2013

Jean-Michel Groven, ancien collaborateur parlementaire revient ici sur le choc économique en préparation pour les année 2012-2013 suite à la parution de son ouvrage 2013 l'apocalypse économique aux éditions Les Editions de Paris

Comments

[Larry]

Il se trouve que dans tous les pays industrialisés où la dette est détenue en grande majorité par des nationaux, le chômage suit la dette publique et non le contraire. Du moment que cette réalité
statistique ne fait que confirmer un raisonnement logique, il y a bien lieu de penser que c'est bel et bien l'endettement public qui est à la base du problème, d'autant plus qu'il n'est pas
nouveau, on le retrouve à toutes les époques, ce qui contredit votre jugement sur l'État qui ne serait pas impécunieux (tous les États de l'histoire ont toujours fini par faire banqueroute).
L'État fédéral US était hautement déficitaire à la fin des années 1960 en raison de la guerre du Vietnam, c'est ça la raison de l'abandon des derniers restes de l'étalon-or d'une part et de
l'inflation des années 1970 (y compris bien sûr celle du prix du pétrole), tout comme l'endettement dû à la 1ère guerre mondiale avait provoqué l'inflation de 1915-20, la guerre de sécession
celle des années 1870 et la guerre d'indépendance celle de la fin du 18e s.


L'informatisation et l'automation furent accélérés par la hausse des taux d'intérêt et l'obligation de hausse du rendement qu'elle implique. Cette hausse des taux fut bien entendu provoquée par
l'inflation, les investisseurs demandant une prime pour la dévaluation future de leur créance.


La raison de l'endettement actuel, c'est l'endettement passé: une fois que l'État s'est mis à faire des dettes, il est poussé à en faire toujours plus, car sinon l'économie tombe en récession.
Les recherches statistiques faites par les économistes postkeynésiens confirment là aussi largement cet état de fait, qui s'explique par le fait que la dette étatique nouvelle représente
une création de liquidité supplémentaire et booste la conjoncture, mais elle se transforme ensuite en dette ancienne qui pèse sur l'économie à cause du service de la dette (liquidité en moins
pour le secteur privé). Il faut donc toujours plus de dette nouvelle, ce qui fait moudre les intérêts composés et explique la croissance exponentielle de toutes les dettes publiques en valeur
absolue.


Il est vrai que la France a un problème de compétitivité du fait de la surréglementation, à commencer par les 35 heures, ainsi que du fait de l'euro, qui est trop fort pour elle. Mais un retour
au protectionnisme ne ferait que précipiter la chute, à commcer par une hausse rapide des taux d'intérêt et donc la banqueroute d'État à proche horizon, ce qui précipiterait la chute des marchés
et plongerait l'économie dans la dépression déflationnaire.


Le retour au protectionnisme n'est donc pas la solution, il faut beaucoup plus dévaluer fortement les monnaies pour permettre un désendettement massif, avec retour à l'étalon-or pour rétablir la
confiance. Autrement dit: dévaluer les monnaies contre l'or et rembourser les dettes en nouvelle monnaie.


 


 

[coco]

mouais, en économie, on leur fait dire ce que l'on veux aux chiffres. Pourquoi l'endettement? A l'origine, je ne crois pas à l'état impécunieux. Avant les années 70, l'état etait bien géré, pas de
déficit commercial et de budget. Puis viens la desindexation de l'or et du dollars et le debut du nimporte quoi financier, le premier choc petrolier et le debut de la crise énérgétique avec le pic
petrolier conventionnel onshore qui y correspond. On pourrait même ajouter la mauvaise repartition des gains de productivité lié à l'informatisation et l'automatisation des moyens de productions
pour les raisons du chomage et l'endettement. Maintenant pour le diagnostic actuel de la croissance fictive actuelle lié à l'endettement étatique, je suis d'accord, mais il faut considerer les
raisons pour lesquelles on y a abouti. Et je maintient, le libre echange comme il est pratiqué en europe a accentué les problemes de la France. Je suis partisan d'accord commerciaux bilateraux au
niveau national afin de proteger nos secteurs de production et donner le temps s'il le faut de les restructurer. Le libre echange actuel, tel qu'il est pratiqué, est destructeur pour la france. Il
tire les salaires vers le bas ( comme l'immigration) , accentue les probleme de l'endettement et du chomage, detruit les classes moyennes alors qu'on essaie de sauver les apparances pour la
protection sociale. Du libre echange, oui pourquoi pas, mais uniquement dans des zones homogène en terme de niveau de vie. Concernant la Suisse, je ne connais pas trop son cas, mais je pari que les
exportations proviennent essentiellement de l'horlogerie et du luxe, avec des marques anciennes et etablis donc reposant sur la reputation, bien loin de la concurrence libre et non faussé du libre
echange. Et on nous parlera encore de la solution du specialisation de notre economie pour se sauver dans la mondialisation. Mais sa ne se decrete pas, sa se cré a petit pas, et lentement.
Infaisable en l'etat actuel des choses.

[Larry]

@ coco


Les statistiques sont claires: le chômage suit l'endettement et non l'inverse. Surtout: le chômage ne recule plus, même lorsque la croissance reprend. C'est parce que cette croissance est
totalement artificielle, elle ne repose que sur l'endettement étatique.


Le libre-échange ne crée pas de chômage, il permet au contraire de créer de nouveaux marchés d'exportation. La Suisse par ex. exporte davantage en Asie ou en Chine qu'elle n'importe.


L'immigration non plus ne crée pas de chômage, vu qu'elle crée une demande additionnelle elle aussi.


 

[coco]

On peut faire la lecture inverse. Le chomage a entrainé l'endettement de l'état. Chomage cré par le libre echange et la concurence de pays à bas coup, et avant par l'immigration de main d'oeuvre à
bas coup.

[Larry]

Ce n'est pas le libre-échange le problème (au contraire, sans lui, l'économie mondiale aurait déjà coulé), c'est la tendance inhérente à l'État à s'endetter de plus en plus, provocant ainsi le
cycle inflation - désinflation (avec formation de bulles spéculatives) - déflation. L'inflation pousse les entreprises à s'endetter, ce qui fait que lorsqu'arrive la déflation, elles coulent.


Le chômage de masse est lui aussi provoqué par l'endettement étatique croissant, vu que l'État peut se permettre de faire rouler la dette, donc de ne pas employer des personnes pour rembourser.


Quant à l'agenda mondialiste, il remonte au début du 20e s., cf. la Société fabienne.